Lancé en 2011 et restylé en 2014, le petit crossover de la marque allemande est encore aujourd’hui le plus vendu de sa catégorie, devant les BMW X1, Mercedes GLA et le Range Rover Evoque. GQ a voulu savoir s’il méritait ce statut de boss, et, surtout, s’il répondait aux exigences du gentleman. Tentative de réponse après deux jours au volant du TDI 184 chevaux S Tonic Quattro. – Délai entre le moment où vous vous installez et le moment où vous démarrez Environ… 15 secondes. Si l’habitacle est rempli de boutons (contrairement au Volvo XC90 qui regroupe quasiment tout dans sa tablette tactile), l’essentiel est facilement localisable. Le « start-stop » est placé au même endroit que le neiman (alleluia) et la boite de vitesse, la très chouette S tronic 7 à double embrayage, est suffisament intuitive pour comprendre facilement comment avancer, reculer et… rester sur place. Bien pratique lorsqu’on vous met la pression pour récupérer votre place. – Temps de compréhension du système infotainment Avec la trentaine de commandes dispachées de tous les côtés (sur la planche de bord, sur le volant, derrière le volant, sur les portes, l’accoudoir, sur le toit..), il faut bien compter 5 minutes pour comprendre « qu’est ce qui correspond à quoi » (sauf si vous êtes un habitué des derniers modèles Audi). Surtout si la prise en main s’effectue dans un parking, de nuit. En même temps, vous réalisez après deux jours au volant que vous n’avez appuyé que sur 4 boutons en tout. Et que ça ne vous a pas vraiment chamboulé. – Sortie d’un parking parisien Le Q3, qui n’est rien d’autre qu’une Audi A3 un peu surélevée – 4,39 mètres de long, 1m83 de large, roues 235/50 R19 -, est l’un des SUV les plus maniables du marché. Du coup, vous pouvez (presque) attaquer dans les rampes en colimaçon des parking de la capitale, sans qu’aucun radar ne se déclenche. Quant au passage à la caisse, il n’y a pas plus facile : avec la garde au sol à 17 cm, votre siège est pile poil à bonne hauteur (n’oubliez pas de baisser la vitre quand même). – Le 0 à 130 km/h à la sortie de péage Elections régionales oblige, on a annulé la virée à la mer pour rester voter dans notre fief…Pas d’autoroute, donc, mais tout un tas de feux rouges qui nous ont permis de tester le 0 à… 50km/h. Et ça tombe bien, c’est l’un de ses points forts du Q3 que nous avions à disposition. Réglé en mode ‘sport’, son 2.0 TDI de 184 chevaux accroche n’importe quel concurrent un peu nerveux. Même le bruit est agréable.- Vie à bord Rien à dire. Silencieux, spacieux et lumineux (merci le toit ouvrant panoramique), le Q3 n’a pas grand chose à envier à ses grands frères (Q5, Tiguan, X3). Les passagers apprécieront particulièrement la sélerie cuir, qui donne une impression de très grand luxe. – L’avis de la belle-mère Soyons honnête : malgré ses grosses jantes (19 pouces avec le pack Off- Road) et sa double sortie d’échappement, le Q3 n’est pas vraiment une voiture de bad boy. Il est donc accueilli avec beaucoup de sympathie par belle-maman, séduite par ce gabarit passe-partout (ni trop grosse, ni trop basse, ni trop bling) et rassurée par tous les équipements de sécurité dernier cris. En plus, il y a de la place pour le chien…- L’avis de vos collègues Evidemment, eux auraient préféré que le bolide fasse un peu plus « badass ». Mais la finition S-Line, avec ses détails bien connus des puristes, fait son petit effet. Surtout à l’intérieur. Sachant que si vous voulez « vraiment » les impressionner, optez carrément pour le RSQ3. Plus costaud (310 chevaux) mais peut-être un peu moins distingué. Audi Q3 TDI 184 Quattro S Tonic Ambition Luxe Vitesse maxi 219 km/h 0 à 100 km/h 7.9 s. Consommation mixte 5.3l / 100 km Emission de CO2 139 g/kmPrix : 46 350 euros
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